4 mars 2021
La motivation scolaire au cœur d’un mandat de volontariat
Justin Mbaya, un volontaire auprès du Carrefour jeunesse-emploi Marguerite d’Youville (CJEMY) s’inspire de son passé pour bâtir ses conférences sur la motivation scolaire destinées aux jeunes du secondaire. Dans le cadre de ce projet, Justin est amené à témoigner de son parcours de vie comme joueur de basketball professionnel et de sa blessure qui a bousculé sa vie. Il témoigne de la manière dont il s’est relevé et a découvert une nouvelle passion pour la musique qui l’a poussé à devenir producteur.
Dans le contexte de la pandémie, Justin voulait aller à la rencontre des jeunes, il a donc commencé à travailler sur un projet de conférences sur la motivation scolaire. Depuis le début de son mandat, il a eu l’occasion de donner une conférence en ligne et une autre en présentiel.
Une histoire inspirante
Justin débute ses conférences en parlant de son histoire personnelle, des conséquences de son accident qui l’a amené à découvrir une nouvelle passion et à changer de trajectoire professionnelle :
Quand j’étais au secondaire, tout ce qui m’intéressait c’était de jouer au basketball et m’entrainer. À la fin de mon secondaire, j’ai voulu poursuivre une carrière professionnelle dans ce domaine-là, mais j’ai eu un accident. J’ai tout de même poursuivi malgré les conseils de mon médecin, suite à quoi, après un moment, je ne pouvais plus jouer. Le rêve que je caressais depuis mon enfance venait de s’écrouler et ça m’a dévasté. Pendant 3 ans, je me suis senti dépourvu. Peu à peu, je me suis rapproché de nouvelles personnes et j’ai commencé à découvrir le merveilleux monde de la musique. C’est devenu ma plus grande passion et maintenant c’est ce que je veux faire tout le temps.
Lorsque je fais mes conférences, je réitère le fait que la situation dans laquelle on est, ce n’est pas notre conclusion. Au moment de ma blessure, je croyais avoir perdu mon rêve, mais ce n’était pas fini. Maintenant, je suis dans quelque chose de nouveau et je suis encore plus heureux. Les choses vont revenir et les opportunités vont se représenter. Je connais des jeunes qui veulent faire du sport, c’est compliqué comme ils ne peuvent plus compétitionner, ils sont vraiment tristes et je les comprends, mais ce n’est pas une conclusion. Il y a tout le temps quelque chose qui t’attend si tu persévères.
Justin aime comparer l’école à des entraînements sportifs dans ses conférences. Il parle de l’importance de l’éducation et du fait que la connaissance c’est le pouvoir :
Je compare l’école à un entraînement sportif : c’est comme quand tu vas au gym et que tu entraines tes bras et tes jambes, tu développes tes habiletés physiques. À l’école c’est la même chose, mais pour le cerveau, tu t’entraînes à réfléchir. Chacune des matières entraîne des parties de ton cerveau qui vont te servir un jour d’une façon ou d’une autre.
Plusieurs jeunes m’ont mentionné qu’ils désiraient faire de la production. Personnellement, en démarrant ma compagnie de production, j’ai dû rédiger des contrats et j’ai dû m’occuper de la communication avec plusieurs personnes. Si je n’avais pas eu mon français, je n’aurais pas pu rédiger ces contrats et être autonome dans tout ça. Chaque matière va t’être utile d’une façon ou d’une autre, on ne le réalise pas nécessairement sur le coup. Ce sont des trucs que je partage avec eux et cela les fait beaucoup réfléchir.
Des retours très positifs
Maude St-Hilaire, la chargée de projet du CJEMY, a eu des retours très positifs par rapport aux conférences de Justin. Elle considère que ça répond aux besoins des jeunes de pouvoir se projeter dans un modèle auquel ils peuvent s’identifier :
Je pense que ça répond à un réel besoin d’avoir une personne jeune qui vient parler de son parcours et des choix qu’il a faits dans la vie.
Les jeunes ont vraiment apprécié, ils étaient curieux de connaître son parcours. Les profs étaient contents d’avoir quelqu’un de jeune qui pouvait parler de son histoire. Les jeunes passionnés de musique se sentaient interpellés par le message de Justin. Ils l’écoutaient attentivement parce qu’il amenait une crédibilité à travers son message.
Son projet a un impact qui va au-delà du territoire couvert par le CJEMY. Avec la pandémie, les nouveaux outils permettent de faire voyager ce genre de projet et ainsi d’en apprendre plus sur la réalité des jeunes par rapport à la persévérance scolaire et ce, à la grandeur de la province.
En savoir +
- Engage-toi avec Québec Volontaire
- Consulte les projets clés en main de Québec Volontaire
Québec Volontaire est mis en œuvre avec l’appui financier du Secrétariat à la jeunesse et de la Fondation LOJIQ.