Kharoll Ann Souffrant engagée contre les violences sexuelles envers les femmes

Kharoll Ann a participé à de nombreux projets LOJIQ dont un en tant que jeune ambassadrice du 375e anniversaire de Montréal, le Mouvement contre le discours de haine, le Parlement des jeunes des Amériques et le Women Deliver Conference.

Kharoll-Ann Souffrant fait présentement une thèse en doctorat. Son mémoire de maîtrise, obtenue en 2019, a porté sur les expériences de dévoilement des femmes ayant vécu une agression sexuelle, et ce, de la perspective d’intervenantes sociales œuvrant auprès de ces femmes.

Kharoll-Ann est impliquée dans le milieu communautaire et féministe montréalais depuis plusieurs années. Au plan professionnel, elle a travaillé dans 2 Centres d’aide et de lutte aux agressions à caractère sexuel (CALACS) à Montréal. Elle a aussi offert de son temps pour des femmes en situation d’itinérance, en difficulté ou fuyant la violence conjugale dans des refuges. Kharoll-Ann est récipiendaire de plusieurs prix dont le prix Jeune femme de mérite 2016 du Y des femmes de Montréal et le prix Relève 2018 de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec.

Elle aspire à continuer de s’impliquer, tant sur le plan de la recherche que dans les milieux communautaires et les luttes face à la problématique de la violence envers les femmes.

J’ai découvert LOJIQ lors de mon mandat d’ambassadrice pour le projet #Jeunesse375MTL. Ce projet est la plus vaste consultation jeunesse jamais réalisée à Montréal. Et LOJIQ était l’un des partenaires de cette initiative en finançant notamment les missions exploratoires dans différents pays pour chacun des 19 ambassadeurs. Par la suite, j’ai participé à plusieurs autres projets, notamment la conférence Women Deliver 2019, une expérience absolument mémorable et magique.

Avec ma famille, je n’ai pas grandi en ayant l’habitude de voyager. Donc c’est quelque chose qui me rend généralement craintive et me fait sortir de ma zone de confort. À travers ses projets clés en main, LOJIQ permet de découvrir d’autres pays, d’autres cultures et de magnifiques initiatives, sans que je me sente complètement laissée à moi-même. De plus, ces projets de mobilité offrent de belles opportunités de réseautage et de rencontres avec d’autres jeunes engagés au Québec et ailleurs dans le monde.

Au plan professionnel, comme j’ai participé à plusieurs projets en matière d’engagement citoyen et de droits des femmes, il est clair que les projets de LOJIQ ont renforcé ma conviction de la pertinence du sujet de ma thèse doctorale et de l’importance de poursuivre, tout au long de ma vie, mon engagement communautaire débuté à l’âge de 12 ans.

Je recommande l’expérience de mobilité internationale à d’autres jeunes. LOJIQ est le médium parfait pour cela, car il soutient également les jeunes financièrement. C’est une possibilité pour des gens parfois moins nantis de prendre part à des opportunités uniques.

En raison de mes thématiques de recherche, il est clair que la question des violences sexuelles faites envers les femmes, particulièrement par les temps qui courent, ne peut être ignorée. Or, j’ajouterais que l’on sait bien peu de choses des violences sexuelles vécues par les femmes racisées et afro-descendantes plus particulièrement. C’est pour cette raison que ma thèse doctorale se centre sur cette population et ce problème social, car il demeure sous-étudié au Canada et au Québec.

Toute la question de la représentativité des femmes dans les sphères de pouvoir et décisionnelles est un autre enjeu majeur, notamment au sein du milieu politique, médiatique et académique. Les femmes racisées y sont encore nettement sous-représentées et mal représentées.

C’est pour tenter d’incarner le changement que je souhaite voir dans le monde que je m’efforce d’outrepasser mes limites. Or, je continue de penser que ça prend beaucoup plus que la détermination individuelle pour faire voler en éclats tous ces plafonds de verre pour le plus grand nombre.

Mon prochain objectif professionnel est de terminer ma thèse doctorale qui porte sur les violences sexuelles vécues par les femmes afro-descendantes du Québec en lien avec les mouvements #MoiAussi et #AgressionNonDénoncée. J’aimerais, dans la mesure du possible, enseigner sur ce sujet dans la perspective du travail social. Or, si la vie m’emmène hors du milieu académique, je sais que je ne serai pas malheureuse. L’engagement social est la trame de fond de ma vie, et je suis convaincue que je saurai toujours trouver ma place d’une façon ou d’une autre, même si ça ne correspond pas au plan envisagé initialement.

Je suis ouverte aux opportunités que la vie placera sur mon chemin et je saurai les saisir, comme je l’ai toujours fait.

Découvre les 6 portraits de femmes à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes 2020 :

• Rachel Therrien, trompettiste émérite, féministe affirmée et entrepreneure culturelle
• Jani Bellefleur-Kaltush, cinéaste autochtone redonne à sa comunauté
• Jessica Youwakim, jeune femme passionnée par les sciences
• Kharoll-Ann Souffrant, étudiante engagée contre les violences sexuelles envers les femmes
• Eve Line Lafond, au service des jeunes depuis 40 ans
• Émilie Wake, femme entrepreneure qui revitalise les espaces urbains