18 janvier 2024
Géraldine Saucier témoigne de son expérience avec l’OFQJ
Le 18 décembre dernier s’est tenue la 69e séance du conseil d’administration de l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ), à Québec. L’exercice s’est déroulé sous la coprésidence de Mme Élisa Valentin, sous-ministre adjointe aux relations Europe, Indopacifique et Affaires institutionnelles du Québec, et de Mme Nathalie Nikitenko, cheffe de service, déléguée aux relations européennes et internationales et à la coopération à l’administration centrale des ministères de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.
C’est dans le cadre de cette rencontre que Géraldine Saucier, 2 autres jeunes québécois·es et 3 jeunes français·es se sont rendu·es au domaine Cataraqui afin de témoigner de leurs expériences avec l’OFQJ et de l’impact que l’organisme a eu, et continue d’avoir, dans leurs vies. Chaque témoignage a été entendu par les administrateur·trices des sections française et québécoise de l’OFQJ.
Au sortir de son expérience, Géraldine nous a tout de suite écrit pour nous remercier de lui avoir permis de vivre ce moment et a tenu à partager ses ressentis envers l’OFQJ.
« À 8 ans, je rêvais que, moi, Géraldine Saucier, petite fille de Lachine, Montréal, j’allais devenir artiste, chanteuse et que j’allais voyager pour mon art. Plus j’ai grandi, plus je rêvais d’exercer mon art en aidant les femmes, les personnes en difficulté, en démystifiant des sujets tabous… J’avais le désir de mettre du beau sur la souffrance. Après le secondaire, j’ai fait des dizaines d’années d’études pour me perfectionner dans mon métier. Et vous, vous m’avez donné la force de transformer mon rêve le plus cher en réalité. » – Géraldine Saucier lors de son discours au CA bilatéral.
LOJIQ : Peux-tu nous parler du ou des projets auxquels tu as participé avec l’OFQJ/LOJIQ?
G.S. : LOJIQ m’a permis de faire plusieurs projets. Le premier durant la pandémie : LOJIQ m’a permis de participer à une résidence d’un mois au CLAC Mitis. Durant cette résidence, j’ai eu la chance de créer ma première pièce : Fragments d’Elles, une pièce portant sur les violences faites aux femmes. Depuis, cette pièce a été présentée dans une dizaine de centres pour femmes, à la maison de la culture et dans plusieurs bibliothèques.LOJIQ a soutenu ma participation dans le cadre d’une résidence avec la SOCAN qui a eu lieu à Nashville, ce qui m’a permis de faire la connaissance de grands artistes de la musique country et de me permettre d’avoir la chance d’y retourner cet été dans le cadre d’une invitation que j’ai reçue de la part du fameux Bluebird Café. Je prévois lancer une chanson en 2024 avec des réalisateurs reconnus de Nashville et y retourner en avril prochain.
Finalement, LOJIQ m’a aidé à me rendre en France dans le cadre d’une résidence à la Maison des auteur·trices des Francophonies (des écritures à la scène) de Limoges. Cette expérience m’a permis de faire la connaissance du public français et de prendre confiance en moi. Cela m’a également permis d’écrire et de présenter les balbutiements de ma 2e pièce : Tout le monde sait que je suis TDAH sauf mon docteur, qui sera présentée pour la première fois en avril prochain.
LOJIQ : Peux-tu nous parler un peu de pourquoi tu as voulu y participer et qu’est ce qui a contribué au fait que tu fasses appel à notre organisme?
G.S. : Lorsque j’ai appris que ma candidature avait été retenue pour participer aux Francophonies de Limoges, je n’en revenais pas. C’était pour moi la première fois que mon art allait voyager outre-mer. Je me sentais tellement chanceuse. Je me suis dit, je dois tout faire pour m’y rendre! J’ai tout de suite pensé à votre organisme pour m’aider dans la réalisation de ce projet, car vous m’aviez déjà aidé par le passé. J’y ai cru très fort et vous m’avez accepté encore! Merci!LOJIQ : Pour toi, comment l’offre LOJIQ se démarque-t-elle de celles d’autres organismes qui fait de sorte que tu choisisses de nous approcher pour tes projets plutôt qu’un autre?
G.S. :
– Le côté humain des employé·es de l’organisme et leur disponibilité
– L’appartenance à un groupe ; on sent que les employé·es sont là pour nous soutenir et pour nous aider à créer des liens
– La facilité et l’accessibilité des programmes : il est facile de comprendre les différents programmes et d’avoir accès à l’information
– Avec LOJIQ, on sent qu’on appartient à quelque chose de plus grand que soit, on a l’impression que notre vie peut changer du jour au lendemain.LOJIQ : Tu as récemment été invitée à participer au volet jeunesse du CA bilatéral de l’OFQJ à Québec afin de témoigner de ton expérience et des retombées de ta participation à nos programmes. Peux-tu nous en dire plus sur ce à quoi tu t’attendais avant de venir témoigner?
G.S. : Au début, j’étais un peu stressée. En tant qu’artiste, des événements protocolaires de ce type sont des moments rares, mais privilégiés. Étant moi-même de nature stressée et perfectionniste, je craignais de dire la mauvaise chose. Toutefois, j’ai été épaulée du début à la fin par l’équipe de l’OFQJ. Chaque travailleur·euse a pris le temps de nous rassurer et de nous guider dans notre témoignage.Durant la lecture de mon témoignage, j’ai été grandement émue. Je me suis sentie privilégiée d’avoir la chance de remercier le CA pour leur magnifique travail. J’ai senti une cohésion et une écoute sincère entre nous et le CA. Je me sens choyée d’avoir pu me présenter devant l’OFQJ pour parler de mon travail portant sur la culture et sur les droits des femmes. J’ai vraiment l’impression que tout le monde était là pour nous entendre et pour travailler main dans la main avec les jeunes. Je me suis sentie entendue et je vous remercie de m’avoir donné la chance de m’exprimer.
LOJIQ : As-tu pu créer des liens importants pour le futur?
G.S. : Je crois… Oui… À voir… c’est un peu trop tôt pour le dire 😉 Je vous tiens au courant. Quelques personnes sont venues me voir pour me donner leur contact. Je vais faire un suivi dès que possible avec elles!LOJIQ : Envisages-tu de réaliser d’autres projets avec notre soutien?
G.S. : Oui, oui, oui et oui!
Merci pour tout ce que vous faites!
Vous changez des vies!
Propos recueillis par Helen Steiman
En savoir +
Géraldine Saucier est une poète du quotidien, une badgirl à temps plein. En chanson, elle nous lance une pop engagée, aux effluves de disco et de folk. Une poésie empreinte de révolte, une voix aérienne toute en finesse : Géraldine s’impose comme une force tranquille, rejoignant toutes les générations avec son audace et sa plume sensible.
Sur scène, Géraldine nous envoûte avec une proposition unique, entre la douceur et les paillettes. Que ce soit en première partie de Richard Séguin ou aux FrancoFolies de Montréal, elle enchante les publics avec sa présence sur scène flamboyante et accessible.