30 août 2024
Contribuer au succès de l’EURO 2024 : un rêve de petit garçon devenu réalité
Vincent Giangioppi revient d’Allemagne, où il a participé à l‘EURO 2024, avec quelque 16 000 autres bénévoles. Pour cet amateur de soccer et étudiant à la maîtrise, le Championnat d’Europe de football lui a permis de vivre sa passion du soccer, domaine dans lequel il veut travailler plus tard.
Quels étaient tes objectifs en lien avec la participation à l’Euro?
Vincent Giangioppi – « D’un point de vue professionnel, mon objectif de participation à l’EURO était de me faire des contacts afin de potentiellement me trouver un stage au sein de l’UEFA, ce qui me permettrait de terminer ma maîtrise en droit international et politique internationale appliqués à l’Université de Sherbrooke. J’ai également eu la chance de réaliser un balado pour la radio de l’Université de Sherbrooke, où je couvre tous les matchs de l’EURO. D’un point de vue plus personnel, je voulais avant tout vivre une expérience footballistique unique. Contribuer au succès d’un grand tournoi de foot, c’est un rêve de petit garçon qui est devenu réalité pour moi, cet été. »Dans quel domaine d’activité as-tu développé ton volontariat? Ton quotidien en quelques lignes?
V.G. – « En tant que ACE Volunteer, j’ai eu la chance d’être formé dans différents champs d’expertise. J’ai été formé à l’accréditation, à la billetterie et aux opérations des médias. Cependant, le rôle que j’aurai occupé le plus est celui du Stadium Bowl. En gros, on s’assurait que tous les sièges du stade étaient en bonne et due forme en vue des matchs. On regardait l’état des sièges, le numérotage et si leur vue du terrain était restreinte ou non.
Les jours de match, notre équipe débutait en milieu d’après-midi à vérifier tous les sièges du stade. Les portes ouvraient à 18 h au public, soit 3 heures avant le début du match. À partir de ce moment, chaque bénévole était affecté à une partie du stade contenant une dizaine de sections. On se promenait entre ces sections pour s’assurer que tous les partisans trouvaient bien leur siège. 10-15 minutes après le début du match, quand tous les partisans étaient assis, on pouvait aller se placer derrière les sièges pour regarder le match! »
Comment se sont déroulées tes interactions avec les personnes d’autres cultures?
V.G. – « Je dois admettre que je m’attendais à rencontrer un peu plus de bénévoles qui n’étaient pas Allemands. Ce n’est pas du tout une mauvaise chose, mais il m’arrivait occasionnellement d’être le seul non-germanophone de mon équipe de 10-15 personnes. Or, tout le monde devait se mettre à parler Anglais strictement pour m’accommoder. Je me sentais donc un peu mal de ne pas parler allemand dans ces moments-là.
En dehors de cela, tout le monde était extrêmement sympathique. Les Allemands étaient super accueillants, et surtout curieux de savoir pourquoi nous avions fait autant de route pour du bénévolat! Un point que j’ai trouvé particulièrement intéressant était la motivation de la plupart des bénévoles allemands pour l’EURO. Certains étaient des fans de foot, mais dans la plupart des cas, ils étaient tout simplement là par sentiment de fierté d’être le pays hôte d’un tel événement! »Quel était le moment le plus marquant de ton séjour de bénévolat en Allemagne?
V.G. – « Mon premier moment marquant aura probablement été la cérémonie d’ouverture du premier match de l’EURO à Leipzig. Ça faisait 2 semaines que nous étions sur place à préparer l’événement quotidiennement, alors que ça faisait un an et demi que certains de nos superviseurs préparaient cela. De voir 40 000 personnes passionnées assises dans le stade après tout le boulot qui avait été fait par les bénévoles et les gens à l’UEFA, de regarder cette petite cérémonie et d’entendre la chanson thème de cet EURO quelques minutes avant que Cristiano Ronaldo entre sur le terrain, j’ai l’impression qu’il y a eu un grand sentiment de mission accomplie chez tout le monde d’impliqué.Finalement, je veux souligner à quel point cette expérience m’a permis de connecter de manière encore plus profonde avec ce sport que j’aime tant. Il y a quelque chose de vraiment spécial dans le fait de voir de l’intérieur comment chaque détail d’un tel événement est réfléchi, et que tant de personnes soient mobilisées pour rendre la chose possible. Cela inclut les joueurs, le personnel, les organisateurs, les bénévoles, les partisans, les téléspectateurs du monde entier, et bien plus.
Leipzig aura accueilli les Portugais, les Tchèques, les Français, les Néerlandais, les Croates, les Italiens, les Autrichiens et les Turques pour cet EURO. Et à chaque fois, le stade débordait. »