12 décembre 2019
Comment suivre et survivre à une COP ?
Que se passe-t-il à une Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CdP, mieux connue sous son acronyme anglais COP)? Bien entendu, des négociations.
Je pourrais vous parler d’une session de négociation par rapport à l’Article 6 de l’Accord de Paris. Ou d’un débat entre l’État X et Y à savoir si deux paragraphes devraient être fusionnés, supprimés ou gardés intacts. Peut-être vous parler des débats conceptuels par rapport à ce que signifie « pertes et dommages »? Ou la place des jeunes et des communautés autochtones dans ces négociations? Il y a un nombre important d’enjeux primordiaux au cours de ces deux semaines de rencontres et ce ne sont pas les sujets qui manquent. Je vous invite à consulter le dossier créé par Équiterre, qui les résume très bien.
Après une semaine intensive de négociations à Madrid, dans le cadre de la 25e Conférence des Parties, j’ai réfléchi à ce qui serait pertinent de partager à la communauté LOJIQ et j’ai opté pour un petit guide sur comment suivre et survivre à une COP, car celles-ci sont intimidantes et il est facile de se sentir dépassé par les événements ou, carrément, pas à sa place. Mais la présence de la société civile aux côtés des décideurs est essentielle et il faut encourager la participation de toutes et tous!
1- Bien se préparer
Avant d’arriver sur place, décider d’un enjeu à suivre. Pas plus. Identifier les activités en lien avec cet enjeu : négociations officielles, ateliers. J’avais reçu ce conseil, mais je n’avais pas saisi à quel point il était important!
2- Accepter qu’on ne puisse être partout à la fois
L’événement est planétaire et unique. On veut surtout ne rien manquer. Mais cela est impossible. Il faut accepter que nous n’allons pas pouvoir tout faire. Là où nous sommes, nous sommes à la bonne place et il faut en profiter au maximum.
3- Prendre des pauses
À trop courir à gauche et à droite on peut facilement avoir l’impression à la fin de la journée de n’avoir rien fait de productif. Prendre des pauses pour absorber ce qu’on vient d’entendre et réviser nos notes est un bon moyen de se remettre les idées en place et de se sentir mieux outillé-e pour le prochain événement.
4- Poser des questions
Il ne faut pas hésiter à dire à nos collègues Québécois et Canadiens lorsqu’on ne comprend pas telle ou telle chose. Les plus expérimentés partagent leurs savoirs avec plaisir!
5- Marcher
Ce conseil ne conviendra pas à tous, car, il faut le dire, on a déjà l’impression de beaucoup marcher sur le site de la COP! Je suggère cependant de prendre le temps de marcher dans la ville les soirs avant de rentrer à son lieu d’hébergement. Cela permet de s’aérer les esprits (après une journée confiné-e à l’intérieur, ça fait du bien!) et de voir un peu la ville… que nous n’aurons pas le temps de visiter autrement!
Il est facile de se sentir impuissant-e-s dans ces événements d’envergure internationale et il y aurait beaucoup d’autres conseils à donner. Participer à une COP permet de mieux comprendre le langage international et de s’approprier des concepts lourds et complexes. Cela est non-négligeable dans un parcours d’engagement citoyen!
Par Julie Larocque, chargée de projets au programme engagement citoyen à LOJIQ, en charge de l’initiative de lutte contre les changements climatiques.
En savoir plus : Initiative de lutte contre les changements climatiques