LOJIQ a soutenu la participation de Leïla Lopez-Proulx, Aissé Touré, Akira De Carlos et Taïna Mueth, quatre jeunes militantes, leaders engagées dans le secteur de la démocratie et de la justice sociale pour prendre part au 1er rassemblement mondial des leaders de l’innovation sociale qui a eu lieu à Bloemfontein en Afrique du Sud, du 30 septembre au 2 octobre 2024.

Mis en oeuvre par Social Innovation Exchange (SIX), en collaboration avec l’Université de l’État libre de l’Afrique du Sud (UFS), ce rassemblement, “indaba” en langues zoulou et xhosa d’Afrique australe, est ancré dans l’esprit de collaboration et d’inclusion, incarnant les principes de démocratie, d’égalité et d’implication communautaire, afin que la voix de chacun·e soit entendue. À une époque charnière en Afrique du Sud, cette indaba sera un espace dynamique pour favoriser un dialogue, des échanges et des idées créatrices.

Questions et thèmes clés qui ont été explorés
1. Repenser les institutions: De quels types d’institutions avons-nous besoin pour permettre aux communautés de prospérer et de réussir ? Comment les institutions peuvent-elles garantir qu’elles intègrent les voix des personnes qu’elles servent et des lieux dont elles font partie?

2. Travailler sur les silos: Que se passe-t-il aux limites et entre les lieux, par exemple là où les universités rencontrent les villes ou là où les entreprises rencontrent le gouvernement ? De quels types d’outils avons-nous besoin pour combler les fossés et les frontières entre eux, tant physiques qu’émotionnels ?

3. Imaginer un avenir nouveau: Que pouvons-nous apprendre du passé et du présent pour construire un avenir nouveau, plus prometteur, permettant à la prochaine génération de prospérer, et pour construire le type de société et d’environnement dans lesquels nous souhaitons vivre ?

Témoignage de Leïla Lopez-Proulx

« J’entrevoyais cet évènement comme une opportunité de découvrir de nouvelles perspectives sur l’innovation sociale, les institutions et leurs relations avec les communautés propres à l’Afrique du Sud.

Ma participation à l’Indaba m’a permis d’acquérir de nouvelles connaissances sur les thèmes abordés lors de ce rassemblement qui correspondaient parfaitement aux questionnements et enjeux sur lesquels portent mes recherches à la maîtrise. J’ai également eu le privilège de participer à un panel sur le rôle des Universités dans le futur et auprès des jeunes.

La programmation était diversifiée autant dans les thématiques abordées que dans la forme des différentes activités proposées au courant de ces deux journées et demie de conférence. Nous avons notamment eu le privilège d’assister à différentes prestations artistiques allant du chant, à la poésie et à la danse.

Pour ma part, j’ai été particulièrement interpellée par les panels présentés par l’activiste environnemental sud-africain Desmond D’Sa et par l’avocat sud-africain Tembeka Ngcukaitobi. Ce fut un réel privilège de rencontrer autant d’individus de différentes cultures durant ce rassemblement ! Ces interactions se sont déroulées dans un climat d’écoute, de respect et d’innovation permettant ainsi à chacun·ne d’être à l’aise et de prendre la parole s’iel le souhaitait.

Le moment le plus marquant de mon séjour a été ma rencontre avec l’avocat sud-africain Tembeka Ngcukaitobi qui représente l’Afrique du Sud dans la plainte déposée contre Israël pour génocide devant la Cour international de justice. J’ai eu le privilège de discuter avec Me Ngcukaitobi de ce dossier, mais également de son implication dans le dossier opposant les communautés autochtones de la Côte-Ouest contre Shell devant la Cour suprême d’appel de l’Afrique du Sud. »

Témoignage de Taïna Mueth

« L’opportunité de participer à cet événement était en alignement direct avec mes aspirations à développer des stratégies innovantes pour l’engagement civique des jeunes et la valorisation de leur potentiel en tant qu’acteurs et actrices du changement.

Ma participation m’a permis d’acquérir des perspectives et des approches intersectionnelles que je pourrai intégrer dans mes initiatives, notamment en matière de démocratie participative et de justice sociale. En intégrant des approches collaboratives et innovantes apprises lors de cet événement, je vise à développer des projets qui toucheront un large éventail de jeunes, en facilitant leur engagement dans des activités reflétant leurs réalités diverses. Cette participation a également favorisé la création de liens avec des leaders mondiaux et des innovateurs sociaux, élargissant ainsi mon réseau et ouvrant de nouvelles perspectives pour des collaborations futures.

Concernant la programmation, elle abordait de nombreux sujets captivants, allant de l’art à la technologie en passant par l’activisme communautaire. Contrairement à d’autres conférences où l’on peut choisir différents parcours, ici tous les participant·es suivaient les mêmes activités, ce qui pouvait parfois donner l’impression d’être pressé, car le programme était très chargé. Bien que nous ayons été invité·es à participer activement – par exemple, en étant sur un panel, en prenant des notes, en écrivant des articles et en observant durant la conférence, il m’a semblé que, compte tenu des frais d’inscription, la participation aurait pu être gratuite, étant donné la quantité d’engagement demandée.

Les interactions avec les autres participant·es ont été extrêmement enrichissantes, car nous avons pu échanger sur nos réalités respectives et envisager des pistes de collaboration future. J’ai élargi mon réseau en partageant mes contacts avec des personnes de Hong Kong, d’Afrique du Sud, du Kenya et d’Inde. J’ai également été sensibilisée à des enjeux locaux dans certaines communautés désservies d’Afrique du Sud.

Le moment le plus marquant pour moi a été la deuxième journée de la conférence, durant laquelle nous avons participé à des activités en petits groupes, axées sur la créativité et l’activisme. Ces activités ludiques ont permis de créer des liens d’une manière différente et plus décontractée. En fin de journée, nous avons approfondi ces connexions lors d’un souper avec les autres participant·es, ce qui nous a permis d’engager des discussions en profondeur sur les sujets de notre choix. »

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Découvre le programme Engagement citoyen de LOJIQ.

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