18 avril 2019
4 cinéastes autochtones participent à l’Instance permanente des Nations Unies
LOJIQ soutient la participation de 4 jeunes cinéastes autochtones du Québec, membres de Wapikoni, à la 18e session de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones (UNPFII).
L’événement se tiendra du 22 avril au 3 mai 2019 à New York aux États-Unis et portera sur la thématique générale “Connaissance traditionnelle: développement, transmission et protection”. Ce projet est réalisé dans le cadre de la nouvelle Initiative Cultures et Langues autochtones.
Le projet vise à perpétuer la mission de renforcement du leadership et d’autonomisation qui est au cœur du mandat du Wapikoni auprès des jeunes autochtones. Il permettra aux participants de confronter leurs enjeux et défis avec ceux rencontrés par des autochtones d’autres pays, de permettre aux jeunes de proposer des actions concrètes au Québec et de convaincre d’autres jeunes de s’intéresser à la déclaration sur les droits des peuples autochtones et aux enjeux d’actualités sur les questions territoriales et sociales.
La délégation québécoise soutenue par LOJIQ
Uapukun Mestokosho
Uapukun veut dire « fleur » en innu. Elle a grandi à Ekuanitshit sur la Côte-Nord, un petit coin du paradis. Uapukun a participé pour la première fois à la 17e session de l’Instance permanente. C’est grâce à son court métrage Shipu , lauréat du festival Plural + de lUNAOC (United Nations Alliance of Civilizations ) qu’elle a eu l’opportunité de participer à cet évènement. Elle a pu partager aux délégations présentes son message sur l’importance de protéger le Nitassinan, notre territoire. Uapukun est devenue ambassadrice du sommet MNI KI WAKAN organisé par une famille rencontrée à l’ONU.
Olivia Lya Thomassie
Olivia Lya Thomassie est née à Kuujjuaq. Elle vit entre Montréal et Kangirsuk, au Nunavik. Elle voue une véritable passion pour la mode. Dès sa première participation en tant que réalisatrice avec le Wapikoni, Olivia a voulu montrer à quel point les vêtements d’hiver inuits sont loin d’être désuets. Elle a participé à la campagne de Montréal autochtone contre la discrimination et a été coordonnatrice locale pour les ateliers du Wapikoni à Montréal et à Kangirsuk. Son film Wearing my culture (Je porte ma culture) est directement lié au thème de la 18e session de l’Instance permanente sur les questions autochtones : « Connaissance traditionnelle : développement, transmission et protection ».
Gaëlle Mollen
Gaëlle Mollen est Innue d’Ekuanitshit et Tchadienne. Elle est titulaire d’un baccalauréat en Sciences Sociales spécialisée avec majeure en anthropologie et mineure en études autochtones de l’Université d’Ottawa. Elle est présentement candidate à la maitrise en anthropologie. Elle est coordonnatrice du Programme de stages destiné aux Autochtones au Musée Canadien depuis novembre. Son rôle consiste à aider les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits du Canada à développer leurs compétences professionnelles et techniques liées au domaine muséal.
Kijâtai- Alexandra Veillette-Cheezo
Kijâtai est née en Abitibi (Val-d’Or) d’une mère allochtone (non-autochtone) et d’un père de la nation Anishnabe. Sa mère étant psychoéducatrice dans la communauté du Lac-Simon, elle fut sensibilisée dès son jeune âge à la réalité des autochtones en communauté et en milieu urbain. Kijâtai travaille à titre de chargée des relations avec les participants au Wapikoni Mobile. Elle est présentement en processus de réappropriation culturelle et sensibilise son entourage aux réalités autochtones lorsque l’occasion se présente. Elle a notamment donné des ateliers de sensibilisation du Wapikoni en communauté et dans les écoles en plus de participer à des discussions publiques sur le sujet. Kijâtai fait partie du cercle bispirituel de Montréal et du conseil de la jeunesse de Montréal Autochtone.
L’organisation d’un événement parallèle au siège de l’ONU est prévu en partenariat avec le CLACPI (Coordinadora Latino Americana de Communicacion de los Pueblos Indigenas – organisation latino-américaine de cinéma et communication des peuples autochtones). Intitulé : «Honoring our cultures, langages and traditions through digital storytelling», il se présentera sous la forme d’une projection de courts métrages suivie d’un échange interactif entre les participants, les membres du CLACPI et le public. La sélection de courts -métrages mettra l’accent sur les films en langues autochtones et portant sur les enjeux de préservation, réappropriation des langues autochtones. Cela est dans le but de célébrer 2019, année internationale des langues autochtones conformément au décret de l’ONU.
Le programme de la 18e session de l’Instance permanente sur les questions autochtones
Pour plus d’information sur Wapikoni mobile
Ce projet est soutenu par LOJIQ dans le cadre de son Initiative Cultures et Langues autochtones qui contribue au rayonnement et à la circulation des cultures et des langues autochtones.
Photos : © Wapikoni mobile
Les projets de mobilité appuyés par LOJIQ dans le cadre de la mesure 10 du Plan d’action gouvernemental en culture 2018-23 « Soutenir des projets culturels et d’engagement social pour les jeunes Autochtones » s’inscrivent dans la nouvelle Politique culturelle du Québec.