De janvier à avril 2024, Fiona C. Tousignant a effectué un stage sur l’île grecque de Samos, en mer Égée. Étudiante au baccalauréat en environnement de l’Université de Sherbrooke, la jeune estrienne a rejoint l’institut de conservation marine Archipelagos afin d’y étudier l’impact de la pêche sur les populations de dauphins communs. Elle revient sur son expérience européenne.

Peux-tu nous présenter ton stage ?
Fiona C. Tousignant – « Mon stage en Grèce a essentiellement consisté à poursuivre les travaux de la stagiaire qui m’avait précédée. L’étude avait pour objet de recenser les prises de poissons des pêcheurs locaux ainsi que les proies favorites des dauphins communs et de mesurer les impacts de la pêche sur le régime alimentaire des dauphins.

Je suis intervenue sur la deuxième partie de l’étude afin de dresser une topographie des populations de dauphins à l’aide notamment du Système d’information géographique

Chaque jour, nous sortions en mer avec un plan de navigation préétabli pour recenser les spécimens, documenter l’environnement et consigner toute une série de données en accès libre qui pourront aider à d’autres recherches ultérieures d’organismes qui opèrent en Grèce. »

Avais-tu des appréhensions avant le départ ?
F.C.T – « C’est un environnement de travail assez intense. On passait parfois plusieurs jours sur le bateau. Tu vis là où tu travailles et il n’y a pas de frontière entre les deux milieux de vie, aucune intimité. Aussi, la perspective de partager mon espace de vie avec trois autres personnes, c’était un peu inquiétant. Finalement, tout s’est bien passé et les contacts que j’ai créés là-bas vont m’accompagner dans la prochaine étape de ma vie.
L’autre appréhension, c’était la barrière de la langue. Je ne parle pas grec. Sur ce point encore, ça a bien été : beaucoup d’habitants parlaient anglais ! »

Image du site www.lojiq.org

Un moment marquant ?
F.C.T – « Au risque de paraître très classique, les premières sorties en bateau et les premières observations de mammifères marins, c’était absolument incroyable. Je repense aussi souvent aux observations d’animaux plus rares ou plus farouches comme des tursiops et leurs petits. Chaque rencontre était un émerveillement. »

Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté ?
F .C.T – « C’était ma première fois en Europe. Ça m’a permis de réaliser à quel point les gens sont différents, à dompter l’interculturel. Je travaillais avec des gens qui venaient d’Espagne, de l’Angleterre, de la Pologne, de l’Italie avec des horizons très variés.

Je vais garder contact avec beaucoup d’entre eux. Je suis persuadée qu’ils feront de belles choses dans le milieu de la conservation marine, des choses utiles pour notre société et j’ai hâte de voir les prochaines étapes de leurs parcours. »

Quelle est la suite pour toi ?
F.C.T – « Finir mon bac l’année prochaine. J’ai encore un stage et je pense que je le ferai au Québec afin de mieux découvrir ma province. Après l’obtention de mon diplôme, j’aimerais partir à l’aventure. Pourquoi un tour du monde ?! L’Amérique du Sud, retourner en Europe, ce serait vraiment chouette. »

Image du site www.lojiq.org

Quel message adresserais-tu à un·e étudiant·e qui hésiterait à déposer une demande de soutien à LOJIQ ?
F.C.T – « Fonce ! Une expérience à l’international, c’est incomparable et tellement enrichissant. Grâce à LOJIQ, je suis sortie de ma zone de confort, j’ai fait de belles rencontres, vécu des moments inoubliables. Je me suis professionnalisée aussi. N’hésitez pas et déposez votre candidature. »

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